Interparking : des touches vertes dans la jungle urbaine


Il existe, à proximité du Moulin Rouge, une demi-douzaine de parkings publics. Si, par manque de chance, on pénètre dans le mauvais parking – comme vient de le faire ce journaliste– on se lance dans une véritable Odyssée. Chercher une place libre dans un mauvais parking signifie : rouler dans un dédalle de couloirs mal éclairés ;  un système de paiement inadéquat et, bien souvent, la certitude de ne pas disposer de moyen pour recharger son VE.

Un parking durable

Avec Interparking c’est différent : les locaux sont bien éclairés, les flèches de direction bien visibles, des LEDs rouge/vert indiquent les places libres qu’on aperçoit facilement de loin.

Il s’agit donc d’un parking plus rapide  et plus sûr,  on y consomme moins de carburant et on éprouve moins de stress pour se garer. Finalement, il représente  une bien meilleure affaire pour les opérateurs de parking. Interparking  n’est pas le plus grand acteur du secteur : 52 parkings en France pour environ 20 000 places.  « Nous sommes des propriétaires de parking, » déclare Marc Grasset, Directeur Général d'Interparking.  « Nous recherchons des contrats de long terme (minimum 10 ans) pour nous développer en réalisant des opérations solides et justifier ainsi le choix de nos investissements. »

Investir dans le vert

M. Grasset estime la part de marché d'Interparking  entre cinq et sept pour cent. « Nous étudions les avantages de différents locaux et lorsque nous trouvons une bonne occasion, nous allons directement voir le maire et nous investissons.  » En effet, Interparking investit de manière substantielle : 14 millions d'euros à Nice pour la construction d’un établissement exploitable 30 ans ; 1 million d’euros à Paris pour le parking d’un hôpital de 350 emplacements et 4 bornes de rechargement pour VE. Citons également le Palais de Festival à Cannes avec ses 1 000 places et 10 bornes de rechargement pour VE.

« En France, nous sommes la seule entreprise  de parking neutre en carbone, »  affirme Marc Grasset. « Outre les aspects positifs du parking durable, nous avons à cœur d’afficher notre soutien aux VE. »

L'économie du vert

En France, le kilowatt heure d'électricité ne coûte que 11 centimes, soit à peine quelques euros pour un plein de VE effectué dans un parking. Si on considère les coûts de l'installation d'un système de paiement RFID intégré aux bornes de rechargement, un parking dédié uniquement aux VE ne serait pas une si belle affaire. Mais cela constitue l'élément le plus visible de notre stratégie autrement verte. D'après Marc Grasset, trois éléments suffiraient pour réduire de  60 % la consommation d'énergie : « Un, utiliser un éclairage à bas prix – un T5 avec ballast électronique. Deux, installer des détecteurs de mouvements là où c’est possible. Trois, rajouter des luminaires LEDs.» « L’achat de  luminaires LEDs s’amortit en trois ans, » commente M. Grasset. « Là où une installation ordinaire nécessite deux lampes de 140 watts,  une LED de 25 watts assurera sept ans de lumière, épargnant au passage tous les coûts liés au changement d'ampoules.  » En comptabilisant  le personnel plus l'électricité, cela représente près de 30 % de coûts opérationnels en moins. Une bonne raison donc pour passer au vert. Pour un opérateur,  posséder un parking durable signifie non seulement la réalisation d'économies, mais également un positionnement favorable dans le cadre du marché public. De plus en plus, il s'agit d'un facteur pour remporter le contrat initial. En effet, la législation française, prévoit que les communes, pour choisir leurs fournisseurs, doivent intégrer l’engagement 'vert' des différents concurrents à la hauteur de 10%.

La taille compte

Pourquoi Interparking a fait le choix des bornes de rechargement Ensto pour incarner l’élément le plus visible de sa stratégie verte ? « A cause de la relation ! » confirme  Marc Grasset. «Il y a de nombreux facteurs variables  dans domaine du parking : les hommes politiques, les gouvernements, les lois, les régulations, les tarifs. Avoir un partenaire fiable est donc primordial. » Jean-Luc Mombreux, Directeur Général d'Ensto France SAS, a joué un rôle clé dans cette relation.  M. Mombreux fait partie des équipes Ensto depuis 20 ans, un gage de stabilité, élément extrêmement fort aux  yeux de M. Grasset : « on observe parfois un turnover de deux ans parmi les employés. » « Avec Ensto, pour obtenir une réponse un coup de fil suffit!  » explique M. Grasset en parlant de la relation. « On ne vous renvoie pas systématiquement dans une dédalle bureaucratique. » « Nos concurrents sont d'énormes groupes, » reconnaît Jean-Luc Mombreux. « Ensto n'est pas un groupe, mais une entreprise familiale internationale. »

Vert comme obligation

Malgré le poids relativement imposant d'Interparking en Europe (700 parkings dans neuf  pays, 105 millions d'euros EBITDA/BAIIDA, l'appui aux investissements de CPPIB et de l'assurance AG) la philosophie de travail de M. Grasset s'affranchit de la taille de l'entreprise. « Nous ne voulons pas être la plus grande, » dit-il en souriant. « Mais peut-être la plus rentable. » Pour y arriver, Marc Grasset compte sur le développement durable. « Pour cela, nous avons l'obligation d'être vert. »